Orchestre symphonique de Baden-Baden / Freiburg & Ensemble Modern │ 20H30
Avec la création française de In situ de Philippe Manoury, l’Orchestre Symphonique de la SWR Baden-Baden / Freiburg retrouve l’une de ses aventures favorites : la grande œuvre spatialisée qui renouvelle autant la forme que l’écoute.
Au sein de l’abondante littérature contemporaine pour orchestre, les partitions faisant appel à la spatialisation des musiciens (c’est-à-dire une disposition géographique particulière et réfléchie des interprètes) est une catégorie à part et toujours spectaculaire. Deux attitudes dominent chez les compositeurs : l’organisation des instruments à l’intérieur même de l’orchestre ou leur dispersion vis-à-vis du public.
Dans In situ, Philippe Manoury choisit simultanément ces deux options principales et en fait même l’argument initial de sa proposition. Sur scène, un ensemble de solistes groupés en familles homogènes (bois, cuivres et cordes) fait face à un orchestre à cordes, puis tout autour du public le grand orchestre se répartit en petits groupes individuels, figurant dans certains cas une géométrie particulière (les percussions forment un carré, les cuivres un triangle…)
In situ est en définitive une magistrale combinaison de « géographies musicales ». Manoury dit se souvenir, sans y recourir systématiquement, des « moment form » chères à Karlheinz Stockhausen, qui génèrent des centres de gravité très caractérisés (pluies de sons, surfaces tremblées, échos, effondrements ou encore déflagrations) reliés entre eux par des transitions plus hétérogènes « floutées » en degrés successifs.
Créée en 2013 à Donaueschingen, In situ s’est d’emblée imposée comme une des grandes partitions du compositeur et une réflexion sur la grande forme.
Autre grande forme au programme : Kraft, l’un des chefs-d’œuvre de Magnus Lindberg, partition massive et emblématique des années 80, déjà donnée en 1997 à Musica. Associés à l’orchestre, cinq solistes, agissant en catalyseurs sonores, utilisent en plus de leurs instruments de nombreux éléments de percussions collectés chez un ferrailleur. La spatialisation du son est ici obtenue par plusieurs moyens : une fanfare derrière le public, un système de haut-parleurs et les déplacements des solistes et du chef d’orchestre. Abondamment primée depuis trente ans, Kraft conserve toute sa force primitive et constitue à chaque exécution un choc véritable.
SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg
Ensemble Modern
Direction,
Pablo Rus Broseta
Clarinette,
Nina Janßen-Deinzer
Piano,
Ueli Wiget
Percussion,
Rumi Ogawa,
Rainer Römer
Violoncelle,
Eva Böcker
Électronique,
Juhani Liimatainen
Ingénieur du son,
Christoph Ruetz
Magnus Lindberg
Kraft (1983-85) / 28’
— entracte —
Philippe Manoury
In situ (2013) / 30’
création française
— Fin du concert à 22 h 00 —
Palais de la musique et des congrès (Salle Érasme)
Le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Alsace, la Ville de Strasbourg, la Région Alsace et le Département du Bas-Rhin, partenaires de Musica, parrainent la soirée d’ouverture
Plein Tarif: 20 euros
Tarif réduit: 16 euros
Tarif carte Musica Liberté: 7,50 euros
Tarif Jeune: 7 euros
Carte Culture et Atout Voir: 6 euros
le Palais des Congrès de Strasbourg est conçu autour de 2 auditoriums de 1.100 et 2.000 places et compte également 22 salles de commission de 18 à 500 places, 8.000 m² de surface d’exposition, espace de restauration pouvant accueillir 1.100 convives.
Lieu : palais de la musique et des congrès, PMC
Adresse : Place de Bordeaux
Ville : Strasbourg
Quartier : Quartier République/Contades
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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